Optimisation rémunération SAS : Salaire ou dividendes, que choisir ?
En tant que dirigeant de SAS ou SASU, l’une des décisions les plus importantes concerne votre mode de rémunération. Faut-il privilégier un salaire ou des dividendes ? Ce choix impacte directement :
Vos charges sociales (taux de cotisation, protection sociale, retraite)
Votre fiscalité personnelle (impôt sur le revenu, PFU sur les dividendes)
La trésorerie de votre entreprise (charges déductibles ou non)
Le bon choix peut vous permettre d’économiser plusieurs milliers d’euros par an tout en optimisant votre couverture sociale et votre fiscalité.
Dans cet article, nous allons comparer en détail les avantages et inconvénients de chaque option et vous donner une méthode pour optimiser votre rémunération en SAS.
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1. Le fonctionnement du salaire en SAS
En tant que président de SAS ou SASU, vous êtes affilié au régime général de la Sécurité sociale, ce qui vous permet de bénéficier d’une protection sociale complète.
Avantages du salaire
Cotisation retraite & protection sociale : Permet d’accumuler des trimestres pour la retraite et de bénéficier de la Sécurité sociale.
Revenus réguliers & sécurité : Le salaire garantit une stabilité financière.
Déduction fiscale pour l’entreprise : Les rémunérations du dirigeant sont déductibles du bénéfice imposable, ce qui réduit l’impôt sur les sociétés (IS).
Inconvénients du salaire
Charges sociales élevées : Environ 45% à 55% du salaire brut part en cotisations sociales.
Moins de flexibilité : Le salaire doit être maintenu même si l’entreprise connaît des difficultés.
Impact sur la trésorerie : Plus de cotisations sociales signifie moins de cash disponible dans l’entreprise.
Exemple chiffré :
Vous vous versez 5 000 € brut par mois
Après déduction des charges, vous percevez environ 2 750 € net
L’entreprise paie environ 7 250 € en charges salariales et patronales
Le salaire est idéal si vous souhaitez cotiser pour la retraite et bénéficier d’une couverture sociale complète.
2. Le fonctionnement des dividendes en SAS
Les dividendes sont une autre forme de rémunération pour les dirigeants actionnaires de SAS. Ils sont versés à partir du bénéfice net après paiement de l’impôt sur les sociétés (IS).
Avantages des dividendes
Fiscalité plus avantageuse : Imposés à 30% via le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) (12,8% IR + 17,2% prélèvements sociaux).
Aucune charge sociale : Contrairement au salaire, les dividendes ne sont pas soumis aux cotisations sociales.
Préservation de la trésorerie : Moins de prélèvements = plus de cash disponible pour l’entreprise.
Inconvénients des dividendes
Aucune cotisation pour la retraite : Vous ne cotisez pas aux régimes de retraite.
Nécessite des bénéfices suffisants : Pas de bénéfice = pas de dividendes.
Taxe PUMA : Si vous ne vous versez pas de salaire, vous devez payer la Taxe PUMA (cotisation obligatoire pour l’accès à la Sécurité sociale).
Exemple chiffré :
Votre SAS réalise 100 000 € de bénéfices
Après 25% d’IS, il reste 75 000 € de bénéfices distribuables
Après le PFU (30%), vous recevez 52 500 € net
Les dividendes permettent d’optimiser la fiscalité mais ne garantissent pas une protection sociale.
3. Attention à la Taxe PUMA si vous ne prenez pas de salaire !
Si vous choisissez de ne percevoir aucun salaire et uniquement des dividendes, vous devrez payer la Taxe PUMA (Protection Universelle Maladie).
Montant de la Taxe PUMA en 2024
La taxe est due si vos revenus d’activité sont inférieurs à 20% du PASS (soit environ 9 600 € en 2024).
Son taux est 6,5% sur vos revenus du capital (dividendes compris) au-delà de 50% du PASS.
Exemple :
Si vous percevez 60 000 € de dividendes et aucun salaire, vous pourriez devoir payer plus de 3 500 € de Taxe PUMA.
Solution : Toujours prendre un minimum de salaire pour éviter cette taxe.
Quel est le minimum de salaire à prendre pour cotiser à la retraite ?
Montant minimum à se verser pour valider 4 trimestres de retraite
En 2024, vous devez percevoir au moins 7 150 € brut/an pour valider 4 trimestres de retraite.
Ce montant équivaut à 595 € brut/mois.
Stratégie recommandée :
- Se verser au minimum 8 000 à 12 000 € brut/an pour valider ses droits à la retraite.
- Compléter par des dividendes pour limiter les charges sociales.
- Optimiser avec un PEE, PER ou assurance-vie pour réduire la fiscalité.
4. Quelle est la meilleure stratégie ? Mix salaire + dividendes
Solution optimale : Un équilibre entre salaire et dividendes.
Exemple d’optimisation :
Salaire brut annuel : 12 000 € (permet de cotiser à la retraite et éviter la taxe PUMA)
Dividendes : reste du bénéfice (moins taxé que le salaire)
Optimisation avec PEE, PER, assurance-vie
Bénéfice : Moins de charges sociales, fiscalité optimisée et couverture sociale maintenue.
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